Projet de loi visant à ré-autoriser l’usage des néonicotinoïdes pour la filière de la betterave sucrière
6 oct. 2020
Ce jour à l’Assemblée nationale, j’ai voté contre le projet de loi visant à ré-autoriser l’usage des néonicotinoïdes pour la filière de la betterave sucrière, à titre dérogatoire pour une durée de trois ans, afin de prévenir les dégâts provoqués par le puceron porteur du virus de la jaunisse.
C’est un renoncement écologique majeur, alors que cet insecticide toxique (7000 fois plus dangereux que le DTT) est effectivement interdit depuis deux ans suite à l’adoption de la loi pour la reconquête de la biodiversité en 2016. Or, l’impact néfaste de l’utilisation des néonicotinoïdes est reconnu, tant sur la biodiversité que sur le fonctionnement des écosystèmes. C’est le cas des insectes pollinisateurs comme les abeilles qui en sont victimes.
Ce texte fait courir le risque d’ouvrir la boîte de Pandore, en ouvrant la porte à des dérogations pour d’autres cultures. Il est d’ailleurs probable que la restriction du champ d’application à la betterave sucrière soit censurée par le Conseil constitutionnel, en raison d’une rupture d’égalité.
Ce projet de loi ne permet pas de soutenir et d’accompagner les agriculteurs dans la transition agroécologique, d’autant plus que la filière betterave est confrontée au dérèglement climatique et à la libéralisation du marché mondial du sucre. C’est pourquoi notre groupe parlementaire a présenté un « Plan B comme Betterave » avec une véritable stratégie de filière et une combinaison d’alternatives que je vous invite à lire : http://bit.ly/planbetterave.