Reconnaissance du génocide des Ouïghours par l'Assemblée nationale

Reconnaissance du génocide des Ouïghours par l'Assemblée nationale

20 janv. 2022

Reconnaissance du génocide des Ouïghours par l'Assemblée nationale

 

À l’initiative des députés socialistes et apparentés, l’Assemblée nationale a adopté à la quasi-unanimité une proposition de résolution portant sur "la condamnation du caractère génocidaire des violences politiques et des crimes contre l’humanité perpétrés par la Chine" : c’est un moment historique ! J’ai voté pour cette résolution, face à tant d’atrocités dont ce peuple est victime. 
 
Depuis fin 2016, les violences perpétrées par la République populaire de Chine à l’égard des Ouïghours, se multiplient : internement de masse, camps de travail forcé, tortures, agressions sexuelles, viols, prélèvements forcés d’organes, stérilisation forcée…
 
L’ensemble de ces éléments, désormais largement documentés, témoignent d’une intention de détruire l’identité, les liens communautaires ouïghours, les possibilités de filiation et les liens entre générations, et plus généralement de détruire les Ouïghours, y compris biologiquement, en tant que groupe à part entière.
 
Ces violences politiques extrêmes et systématiques, organisées et planifiées par l’État chinois, sont constitutives d’un génocide. C’est à cette conclusion qu’est arrivé en décembre dernier à Londres le tribunal Ouïghour après 18 mois de travail.
 
Plusieurs États ont d’ailleurs officialisé leur reconnaissance du génocide des Ouïghours par la République populaire de Chine. Le gouvernement des États‑Unis, les parlements britannique, néerlandais, belge, lituanien, tchèque et canadien, ont ainsi condamné des « des crimes contre l’humanité » et/ou  « un génocide ».
 
Il est donc particulièrement urgent que la France reconnaisse et condamne le processus génocidaire ainsi que les crimes contre l’humanité engagés par la République populaire de Chine.
 
Cette proposition de résolution demande également au Gouvernement d’intervenir auprès de la communauté internationale et du Gouvernement chinois pour que cessent ces crimes.
 
La France, qui préside le Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2022, doit désormais prendre ses responsabilités.