Restauration de Notre-Dame de Paris : audition de Mme la Ministre de la Culture

Dans le cadre d'une mission d'information, je suis membre du groupe de travail chargé du suivi de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

A cette occasion, Madame Rima Abdul Malak, Ministre de la Culture, a été auditionnée ce jour. Vous trouverez ci-dessous mon intervention concernant l'utilisation exceptionnelle du plomb dans de le cadre de projets de restauration du patrimoine. 

"Madame la Ministre, 

Avec l’adoption du règlement dit « REACH », l’Union européenne prévoit l'interdiction de l'utilisation professionnelle du plomb. Cette décision inquiète fortement tous les acteurs du patrimoine français et les restaurateurs. 

Ce matériau, par ses propriétés uniques, est utilisé est indispensable à la réalisation des vitraux mais aussi pour la fabrication des tuyaux des orgues ou pour certaines parties des toitures de grands monuments. 

Je rappelle que la France a la plus grande surface de vitraux du monde, soit 90 000 m2 et pas moins de 450 entreprises artisanales vivent de la production de vitraux au plomb, concentrant ainsi plus de 60 % du patrimoine vitrail européen.

Pour la restauration de la cathédrale Notre-Dame, ce métal est indispensable aux vitraux ou bien encore au grand orgue, comme l’a rappelé le général d’armée Georgelin lors de son audition.

Il est bien sûr souhaitable d'interdire le plomb là où il représente une menace et là où il peut être remplacé par un autre matériau. Mais il est impossible de l'interdire lorsqu’aucun matériau de substitution n’existe.

Aussi, afin de préserver notre exceptionnel patrimoine français, mais aussi européen, pouvez-vous nous préciser les actions que vous avez entreprises auprès de la Commission Européenne, afin d’obtenir une exception pour des métiers d’arts exceptionnels ?

Je vous remercie."